Chevalerie et noblesse

L’esprit de la chevalerie

La voie chevaleresque n’appartient pas à un glorieux passé, car il est possible pour chacun de nous, selon notre propre aspiration, de la suivre.

Si cette nouvelle chevalerie nous enchante, nous devons reconnaître qu’elle nous concerne vraiment dans notre vie de tous les jours.

Nous pouvons aujourd’hui même suivre cet idéal, non pas par nostalgie, mais pour faire face aux défis de notre existence.

L’idéal chevaleresque n’est pas le même selon les époques et chacun de nous a sa propre perception de la chevalerie.

La noblesse a beau s’être approprié cet idéal, ce dernier ne lui est nullement consubstantiel. Par principe, la chevalerie ne dépend pas de la naissance. Elle se fonde sur les qualités personnelles de ceux qui y prétendent.

« Il n’y a rien de noble à être supérieur à ses semblables. La vraie noblesse consiste à être supérieur à celui qu’on était avant. »

ERNEST HEMINGWAY

Cette perspective, si on la prend à cœur et l’adopte, recoupe l’idéal démocratique qui marque notre temps. Il faut même dire que la démocratie est une chance qui redonne à l’idéal chevaleresque son véritable sens.

Il existe réellement une sagesse fondamentale qui nous permet d’œuvrer pour une société plus juste.

Chacun a la liberté de concevoir la norme de son être.
« Nous sommes tous de preux Chevaliers »

Textes inspirés du livre de Fabrice Midal « L’Esprit de la Chevalerie » 

Chevalerie et noblesse

Contrairement à nombres d’idées reçues, la chevalerie et la noblesse sont deux mondes distincts. Tandis que la noblesse actuelle est liée à la naissance, la chevalerie est affaire de services.

Même si par la suite ils le deviendront, aux XIe et XIIe siècles, les chevaliers ne sont pas nobles.

A cette époque, est noble celui qui est reconnu comme tel par son mode de vie, ses relations, sa richesse et son pouvoir. Peu à peu pourtant, la noblesse s’approprie l’héritage chevaleresque.

Par la suite, il devient difficile à quiconque n’appartenant pas à cette classe sociale de devenir chevalier.

L’idéal chevaleresque s’en trouve profondément transformé.

Être chevalier devient alors même un privilège accordé à certains nobles.

Faire quelqu’un Chevalier est un moyen de signaler sa bravoure et de récompenser ses services rendus à une institution en place.

La chevalerie prend un caractère honorifique qui n’est pas sans évoquer le rôle de la Légion d’honneur, celui de l’Ordre de Malte ou même du scoutisme qui reprend, lui aussi, nombre des principes de la chevalerie sans y mettre de conditions préalables.

La Fondation de l’Ordre des Chevaliers de Rondmons fait désormais partie de ces institutions reconnues officiellement. Elle a une structure qui lui a été donnée par son fondateur; elle reprend les termes de la chevalerie tout en se distinguant de la noblesse de naissance ou d’anciens régimes remplacée par une noblesse sociale (Titres Farges).

Au cours des siècles, l’idéal chevaleresque s’est transformé. Il est vain de vouloir opposer un modèle à l’autre, si l’on prend soin de considérer qu’il s’agit bien de conceptions différentes de la chevalerie qui peuvent, en certains cas, s’enrichir.

La démocratie est une chance qui redonne un véritable sens à l’idéal chevaleresque.

« Nil Obstat »
veut dire rien n’empêche à quiconque de devenir Chevalier.

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